Vous le savez déjà ! Sur les routes bidirectionnelles à chaussée unique sans séparateur central, la limitation de vitesse sera abaissée à 80 km/h à partir du 1er juillet prochain. Difficile d’échapper à la nouvelle qui a été officialisée par un décret paru au Journal officiel du 17 juin 2018.
On ne compte plus les débats qui peinent à réconcilier les défenseurs de la mesure avec ses opposants, les appels au renoncement et autres recours en annulation… Chaque camp fourbit ses arguments. Les uns invoquent une contrainte sans fondement, l’absence d’études fiables, le mauvais choix du type de routes nouvellement réglementées, un milieu rural pénalisé, des territoires dépossédés… Les autres rappellent quelques faits : baisser la vitesse entraîne une baisse du nombre des accidents (et des blessures), quelles que soient leur cause ; les routes bidirectionnelles, celles où l’on roule le plus, concentrent plus de la moitié de la mortalité routière (55%) ; le choix, sur ces portions sans séparateur central, les plus accidentogènes, d’abaisser de 10 km/h la limitation de vitesse a été choisi, de préférence à une augmentation des contrôles ; l’expérience la plus récente vient de Suède où passer de 87,7 km/h à 84 km/h a fait chuter le nombre de décès sur la route de… 41%.
En tout état de cause, rendez-vous est pris dans 2 ans pour évaluer la pertinence d’une mesure qui entre en vigueur dans les tout prochains jours. D’ici là, circuler à 90 km/h sur une route bidirectionnelle à chaussée unique sans séparateur central pourra être sanctionné d’une amende (forfaitaire) de 68 € et du retrait d’un point au permis de conduire. Conserver tous ses points et économiser l’équivalent de plus de 5 places de cinéma, voilà qui vaut bien de lever – un peu – le pied !
Et pour bien comprendre la finalité de la mesure, voici une explication à regarder et à écouter