Tous ceux qui souhaitent acheter un véhicule d’occasion devraient accueillir avec satisfaction la nouvelle plateforme Histovec. Gratuite, elle est conçue et mise en œuvre par le ministère de l’Intérieur pour permettre aux futurs acheteurs de rassembler des informations fiables sur l’historique du véhicule qu’ils convoitent. Pas seulement les voitures. Tous les véhicules immatriculés sont concernés : deux-roues, utilitaires, poids lourds…
Comment accéder à la plateforme Histovec ?
- Le vendeur d’un véhicule d’occasion se connecte grâce au numéro d’immatriculation du véhicule, à ses données nominatives et à des informations figurant sur la carte grise.
- Il choisit ensuite de partager avec les acheteurs potentiels, via le site, la date de première mise en circulation, les changements successifs de propriétaire, les caractéristiques techniques (marque, couleur, cylindrée, puissance CV, critère de pollution…), la situation administrative (gage, opposition, vol) ainsi que les sinistres ayant donné lieu à une procédure VRC ( véhicule à réparation contrôlée par un expert en automobile).
Il est prévu d’ajouter, dans le courant du 1er trimestre 2019, des informations issues du contrôle technique.
Autre avantage : le certificat de situation administrative ou « certificat de non-gage », document que le vendeur doit obligatoirement fournir à son acheteur, est accessible sur Histovec.
Seul bémol : les plus anciennes immatriculations antérieures à l’instauration du SIV (système d’immatriculation des véhicules) le 15 avril 2009 risquent de ne pas être prises en compte par Histovec. La recherche devrait ainsi aboutir à une page blanche.
Le ministère de l’Intérieur annonce “qu’un numéro spécial d’appel destiné aux propriétaires de ces véhicules sera mis en place prochainement.”
Histovec est le projet lauréat d’un “hackaton” organisé il y a 2 ans par le ministère de l’Intérieur pour développer la lutte contre la fraude. Le contexte ? Selon une étude de la DGCCRF (*), la moitié des ventes de véhicules d’occasion comporteraient des fraudes mineures ou graves. Sa création avait été annoncée lors du Comité interministériel de la sécurité routière (CISR) du 9 janvier 2018 qui en a fait sa mesure n°16.
(*) Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes.