Un deux-roues motorisé qui « remonte » les files de voitures, a 3 à 4 fois plus de risque d’avoir un accident, et 6 fois plus, de renverser un piéton. C’est ce que montre, en images, le documentaire Motos et scooters, l’ampleur des risques, réalisé par Marcel Dalaise et produit par CNRS Images.
On y suit une équipe de chercheurs, réunis autour de Nicolas Clabaux (de l’Ifsttar, Institut français des sciences et technologies des transports, de l’aménagement et des réseaux), qui ont étudié durant une année à Marseille le comportement des usagers de deux-roues motorisés.
Il y a deux principales situations dangereuses. Celle où le deux-roues à moteur utilise un espace où l’automobiliste ne s’attend pas à le trouver. Et celle où deux usagers entrent en collision parce qu’aucun des deux n’a perçu l’autre suffisamment à l’avance pour pourvoir l’éviter. Le cas typique étant celui du piéton traversant en se faufilant entre les véhicules qui le dissimulent.
Pour l’instant, cette pratique de la circulation inter-files n’est pas autorisée. Si ce n’est dans les 11 départements, notamment dans les Bouches-du-Rhône, dans lesquels une expérimentation est menée depuis février 2016 dans des conditions précises. En dehors de ce test, un motard ou un scootériste peut être sanctionné pour dépassement par la droite, par exemple et ainsi risquer de perdre 3 points à son permis de conduire.
Le documentaire « Motos et scooters, l’ampleur des risques » est à voir sur le site du CNRS.