Près de 40 millions d’infractions au code de la route ont été relevées par les forces de l’ordre en 2017. C’est ce qu’indique le bilan des infractions enregistrées en 2017 qui vient d’être publié par l’Onisr (Observatoire national interministériel de la sécurité routière).
Les plus graves de ces infractions routières, les délits, représentent 2,2 %. Et parmi ces comportements délictuels, les usages de stupéfiants sont en hausse (+10,7 %).
Autre résultat de l’année 2017, 17,4 millions d’infractions à la vitesse ont été constatée, avec une hausse de 6,3 %.
Par ailleurs, plus de 15 millions de points ont été retirés sur le permis de conduire, ce qui représente une hausse de 15%. Une grande majorité des retraits de points (69%) concerne des infractions à la vitesse relevées par le dispositif de contrôle automatisé.
Pour la 5e année consécutive, le nombre de permis de conduire invalidés pour solde de points nul, autrement dit perte totale du capital de points, est en baisse : on en compte près de 62 000, soit une baisse de 2,3%.
Mais – la nouvelle est moins bonne – le nombre de titulaires du permis de conduire qui reconstituent leur capital de 12 points après 2 ou 3 ans sans infractions diminue aussi : ils sont plus de 3 millions, ce qui représente une baisse de 8,2 % par rapport à l’année précédente.
Les conducteurs infractionnistes sont-ils dangereux ? Ce même bilan des infractions publié par l’Onisr fournit une réponse intéressante. Dans sa synthèse, ce document indique que “les auteurs présumés d’accident mortel ont des comportements plus infractionnistes que la moyenne des conducteurs français.” Preuve statistique à l’appui : “près de la moitié des auteurs présumés d’accident mortel (47 %) n’ont plus leurs 12 points sur leur permis de conduire contre 23 % de l’ensemble des titulaires du permis de conduire.”