Dans l’Union européenne, les résultats de la mortalité routière en 2017 sont encourageants. Pour la 2e année consécutive, on enregistre un léger recul du nombre de morts de 2% par rapport à l’année précédente. N’empêche. Même si les routes européennes restent les plus sûres d’Europe, le bilan est lourd. L’an dernier, 25 260 personnes ont perdu la vie sur les routes de l’UE. Et le nombre de personnes sérieusement blessées est estimé à 135 000, en grande partie chez les usagers vulnérables, piétons et cyclistes, circulant en zone urbaine.
Ce sont les données définitives qu’a souhaité rappeler la Commission européenne lors de la Journée mondiale du souvenir des victimes de la route, commémorée le 18 novembre dernier. Une série de statistiques détaillées et d’infographies, rendues publiques à cette occasion, montrent malheureusement que l’UE s’éloigne de l’objectif fixé par la Commission de réduire de moitié la mortalité routière à l’horizon 2020. Parmi ces données, il apparaît que la France, avec 51 personnes tuées sur la route par million d’habitants atteint presque la moyenne de l’UE (49). La Suède (25), le Royaume-Uni (28) et le Danemark (30) constituent le trio de tête des meilleurs résultats, suivis de près par les Pays-Bas (31) et l’Irlande (33). En fin de liste figurent la Croatie (80), la Bulgarie (96) et la Roumanie, bonne dernière avec 99 personnes tuées sur la route par million d’habitants.
Pour autant, pas question de baisser les bras. Pour réduire – encore – le nombre de victimes sur les routes européennes, la Commission table sur le 3e volet de mesures sur la mobilité, dévoilées au printemps dernier. Elle a notamment présenté deux propositions législatives sur les infrastructures et la sécurité des véhicules, ainsi qu’une stratégie sur la mobilité automatisée/connectée.
Mais ce n’est pas tout. La Commission décide de s’inscrire dans un objectif à long terme, à l’horizon 2050, de zéro accident de la route et souhaite fixer un nouveau cadre stratégique d’action pour la décennie 2021-2030, en cours d’élaboration, dans une démarche de concertation et coordination entre tous les secteurs concernés et tous les usagers de la route. Avec des objectifs clairs et un ensemble d‘indicateurs permettant de mesurer les progrès.