En 2018, le comité interministériel de la sécurité routière, c’est 1 plan d’action en 3 axes et 18 mesures

Pour faire face à la hausse de la mortalité routière depuis 4 ans, le Premier ministre a réuni, en début de mois, un comité interministériel de sécurité routière (CISR). Une instance qui ne s’était pas prononcée depuis 2015. Objectif : « sauver plus de vies sur nos routes ». Le plan d’action de ce CISR se définit en trois grands axes : l’engagement de chaque citoyen, la protection de tous les usagers de la route et les nouvelles technologies au service de la sécurité routière. Le tout regroupe 18 mesures. Toutes ne pourront pas être mises en œuvre dans l’année, mais l’engagement est pris, assorti d’un calendrier pour les deux/trois ans à venir.

La mesure la plus emblématique – celle qui a fait le plus de buzz et suscité de nombreuses réactions – concerne l’abaissement de la limitation de vitesse à 80 km/h sur les routes à double sens dépourvues de séparateur central. On estime que cette nouvelle réglementation pourrait concerner une bonne moitié du réseau des routes nationales et la grande majorité des routes départementales. Cette annonce a déclenché un vaste tollé. Peut-être, vous-même, êtes-vous, comme tant d’autres, opposé à cette mesure ? Peut-être ignorez-vous aussi que ces routes concentrent les 2/3 des accidents mortels ? Dans l’attente de l’entrée en vigueur de cette nouvelle limitation de vitesse, rendez-vous est déjà fixé au 1er juillet 2020 pour en évaluer l’impact.

Contrôleur de vitesse

Et dans le domaine de la vitesse, une autre mesure est aussi envisagée. Celle-ci à plus longue échéance, à l’horizon 2021. Il s’agit de la possibilité donnée à un conducteur, sanctionné (par une suspension du permis) pour un excès de vitesse de plus de 40 km/h au-delà de la limite, de pouvoir conduire à condition d’équiper sa voiture d’un contrôleur électronique de vitesse. Le principe : le système « reconnaît » la limitation de vitesse s’appliquant sur la voie empruntée et détecte tout dépassement… A suivre.