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134 communes labellisées Ville Prudente

Elles ont été récompensées par l’association Prévention Routière et ses partenaires lors d’une cérémonie qui s’est tenue dans le cadre du Salon des Maires, le 20 novembre 2018. Ce label Ville Prudente vient d’être décerné pour la première fois. Il a pour objectif de valoriser les communes, de toutes les tailles, qui mènent une politique active de prévention routière pour améliorer la sécurité et la qualité de vie de leurs habitants.
Parmi les 134 communes distinguées, une vingtaine de villages côtoient six grandes villes, y compris des capitales régionales. Mais la majorité des labellisés comptent moins de 5 000 habitants. Et un tiers sont des villes moyennes de 5 000 à 30 000 habitants.
Sur les 5 niveaux de labellisation, seul le plus haut échelon, le 5e, n’a pas été décerné. Près de 7 labellisés sur 10 atteignent le premier niveau avec 1 cœur. Un quart des labellisés obtient 2 cœurs. Une petite proportion parvient à atteindre les niveaux supérieurs (6% ont 3 cœurs et 2%, 4 cœurs).

Candidatures jusqu’au 30 avril 2019

Pour savoir si votre commune est labellisée, n’hésitez pas à consulter le site villeprudente.fr. Vous y trouverez la liste des communes, par région et par département ainsi que leur localisation sur une carte de France.
Si elle l’est, vous devriez bientôt voir le panneau « Ville Prudente » ou « Village Prudent », assorti d’un ou plusieurs cœurs, apposé aux entrées de la commune.

Sinon, vous pouvez suggérer à vos élus de candidater pour l’édition 2019 du label : les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 30 avril 2019.
Une démarche que vous soutiendrez avec ferveur si, comme une grande majorité de Français (73%), selon une enquête réalisée par l’association Prévention Routière, vous souhaitez que la sécurité routière soit intégrée à la politique de votre ville ou village. Avec la perspective, non de perdre des points sur votre permis de conduire, mais de faire gagner des cœurs à toute la collectivité !

Ville prudente

L’UE, décidée à relever le défi de l’insécurité routière

Dans l’Union européenne, les résultats de la mortalité routière en 2017 sont encourageants. Pour la 2e année consécutive, on enregistre un léger recul du nombre de morts de 2% par rapport à l’année précédente. N’empêche. Même si les routes européennes restent les plus sûres d’Europe, le bilan est lourd. L’an dernier, 25 260 personnes ont perdu la vie sur les routes de l’UE. Et le nombre de personnes sérieusement blessées est estimé à 135 000, en grande partie chez les usagers vulnérables, piétons et cyclistes, circulant en zone urbaine.

Ce sont les données définitives qu’a souhaité rappeler la Commission européenne lors de la Journée mondiale du souvenir des victimes de la route, commémorée le 18 novembre dernier. Une série de statistiques détaillées et d’infographies, rendues publiques à cette occasion, montrent malheureusement que l’UE s’éloigne de l’objectif fixé par la Commission de réduire de moitié la mortalité routière à l’horizon 2020. Parmi ces données, il apparaît que la France, avec 51 personnes tuées sur la route par million d’habitants atteint presque la moyenne de l’UE (49). La Suède (25), le Royaume-Uni (28) et le Danemark (30) constituent le trio de tête des meilleurs résultats, suivis de près par les Pays-Bas (31) et l’Irlande (33). En fin de liste figurent la Croatie (80), la Bulgarie (96) et la Roumanie, bonne dernière avec 99 personnes tuées sur la route par million d’habitants.

Pour autant, pas question de baisser les bras. Pour réduire – encore – le nombre de victimes sur les routes européennes, la Commission table sur le 3e volet de mesures sur la mobilité, dévoilées au printemps dernier. Elle a notamment présenté deux propositions législatives sur les infrastructures et la sécurité des véhicules, ainsi qu’une stratégie sur la mobilité automatisée/connectée.
Mais ce n’est pas tout. La Commission décide de s’inscrire dans un objectif à long terme, à l’horizon 2050, de zéro accident de la route et souhaite fixer un nouveau cadre stratégique d’action pour la décennie 2021-2030, en cours d’élaboration, dans une démarche de concertation et coordination entre tous les secteurs concernés et tous les usagers de la route. Avec des objectifs clairs et un ensemble d‘indicateurs permettant de mesurer les progrès.

Infractions routières, le bilan 2017

Près de 40 millions d’infractions au code de la route ont été relevées par les forces de l’ordre en 2017. C’est ce qu’indique le bilan des infractions enregistrées en 2017 qui vient d’être publié par l’Onisr (Observatoire national interministériel de la sécurité routière).
Les plus graves de ces infractions routières, les délits, représentent 2,2 %. Et parmi ces comportements délictuels, les usages de stupéfiants sont en hausse (+10,7 %).

Autre résultat de l’année 2017, 17,4 millions d’infractions à la vitesse ont été constatée, avec une hausse de 6,3 %.

Par ailleurs, plus de 15 millions de points ont été retirés sur le permis de conduire, ce qui représente une hausse de 15%. Une grande majorité des retraits de points (69%) concerne des infractions à la vitesse relevées par le dispositif de contrôle automatisé.

Pour la 5e année consécutive, le nombre de permis de conduire invalidés pour solde de points nul, autrement dit perte totale du capital de points, est en baisse : on en compte près de 62 000, soit une baisse de 2,3%.

Mais – la nouvelle est moins bonne – le nombre de titulaires du permis de conduire qui reconstituent leur capital de 12 points après 2 ou 3 ans sans infractions diminue aussi : ils sont plus de 3 millions, ce qui représente une baisse de 8,2 % par rapport à l’année précédente.

Les conducteurs infractionnistes sont-ils dangereux ? Ce même bilan des infractions publié par l’Onisr  fournit une réponse intéressante. Dans sa synthèse, ce document indique que “les auteurs présumés d’accident mortel ont des comportements plus infractionnistes que la moyenne des conducteurs français.” Preuve statistique à l’appui : “près de la moitié des auteurs présumés d’accident mortel (47 %) n’ont plus leurs 12 points sur leur permis de conduire contre 23 % de l’ensemble des titulaires du permis de conduire.”

Quelles aides à la conduite sont les plus utilisées ?

Le Nouvel observatoire des risques routiers et de la mobilité qui est développé depuis l’été dernier par les associations Prévention Routière et Attitude Prévention, avec le Groupe Gfi Informatique, l’Institut des actuaires et OpinionWay, répond à cette question par une enquête (*) menée en septembre dernier. Incontestablement, les aides à la conduite font partie des habitudes des Français quand ils se déplacent.
Et c’est le GPS qui arrive largement en tête (60%) de celles qui sont le plus utilisées, jugé indispensable et très utile. Les conducteurs français plébiscitent ensuite, dans une moindre mesure, l’assistance de vitesse (44%). En 3e position, se classe l’aide au stationnement (31%).
D’autres aides à la conduite sont connues, et reconnues comme améliorant la sécurité des usagers de la route mais restent peu utilisées. Ainsi le freinage d’urgence autonome, amplement connu (79%) et jugé favorable à la sécurité, est utilisé par seuls 10% des Français. Ou la détection de la somnolence, également très connue (77%), encore moins utilisée (6%).
Il est vrai que c’est essentiellement pour des raisons budgétaires que ces aides à la conduite ne se généralisent pas… Ce sont surtout les séniors qui ont accès aux véhicules neufs, souvent équipés des dernières innovations en matière d’aides à la conduite. Les jeunes n’ont pas toujours les moyens d’un tel investissement. Un constat reflété dans l’enquête du Nouvel observatoire qui dévoile que les seniors (65 ans et +) utilisent plus les aides à la conduite (79%) que les jeunes (59% des 18-24 ans). Par exemple, la plus populaire de ces aides, le GPS (voir plus haut) est utilisé par 70% des seniors et seulement 44% des plus jeunes.
Et vous-même, pour éviter le retrait de point d’un excès de vitesse, par exemple, êtes-vous prêt à utiliser l’assistant “vitesse” ou le pilotage automatique ?

(*) Réalisée en ligne entre le 19 et le 21 septembre 2018, auprès de 1 061 Français âgés de 18 ans et plus. L’échantillon a été constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, lieu de résidence, statut et catégorie socio-professionnelle. Analyse des données enregistrées (Big Data) sur les déplacements, les vitesses, les comportements, les horaires, la météo ou l’infrastructure grâce au panel « les éclaireurs » (usagers de la route connectés à une application dédiée).

« La vie appartient à ceux qui lèvent le pied »

Voici ce que prône le professeur Slow, l’icône de la récente campagne lancée par la DSR (Délégation à la sécurité routière). Car il espère – et tous les automobilistes seraient bien inspirés de le suivre – que la « slow attitude » sur la route rencontrera autant de succès que l’ensemble des autres mouvements de la même veine qui visent à prendre le temps : goûter la nourriture, découvrir l’authenticité des régions ou des pays visités, partager son temps avec les autres…
Mais ça n’est pas gagné ! Car d’après l’étude menée par la DSR avec Kantar public (*), la route est trop souvent vécue comme « un espace de confrontation incessante et douloureuse avec « l’Autre ». Ainsi une grande majorité des conducteurs (86%) avouent insulter ses congénères et 1/3 reconnaît coller le véhicule devant eux sur l’autoroute et doubler par la droite. Autant d’attitudes générant du stress et qui constituent des sources d’accident.
Vous vous sentez prêt à « vivre mieux et plus longtemps » ? Et à faire vôtre la signature de la campagne « Sur la route, restons calmes, restons en vie » ? N’hésitez pas à partir à la découverte de la « slow conduite » en regardant les dessins animés de la campagne ! C’est peut-être aussi un moyen de ne pas perdre de points à son permis de conduire…

(*) 40 usagers de la route interrogés en face-à-face du 25 au 19 octobre 2017, un échantillon diversifié selon le mode de transport, l’âge, la CSP et le lieu de vie.

Pensez aux vélos

En ville, 57% des cyclistes roulent de nuit mal éclairés, et un tiers des vélos circulent sans aucun éclairage ! C’est ce que rappelaient il y a peu l’association Prévention Routière et l’assureur MMA, en révélant les résultats de l’enquête d’observation qu’ils ont menée l’hiver dernier (*). Ils sont allés à la rencontre des cyclistes dans 10 villes françaises pour leur distribuer des pack “visibilité” contenant des accessoires rétroréfléchissants (gilet, bracelet …) et leur rappeler comment se rendre visibles.
Cette information n’intéresse pas seulement les cyclistes. Pour les automobilistes, aussi, le danger guette ! La nuit, dans des conditions de faible visibilité, pas facile de distinguer un cycliste vêtu de sombre sur un vélo mal (ou pas du tout) éclairé… L’automobiliste a bien plus de chances de percevoir un vélo si celui-ci est muni d’un éclairage en fonctionnement, blanc ou jaune à l’avant, rouge à l’arrière, et de catadioptres, y compris sur les pédales et les roues. Et le cycliste sera aussi bien mieux repéré dans la circulation s’il porte un gilet de haute visibilité, complété par quelques accessoires rétroréfléchissants : brassard, bande de cheville, stickers sur le casque… Parce que ces éléments rétroréfléchissants lui permettent d’être vu par le conducteur dans la lumière des feux de la voiture à une distance de 150 mètres (au lieu de 30 m).
Il n’y a aucun point à gagner ou à perdre sur le permis de conduire. Mais incontestablement plus de sécurité et plus de sérénité, pour tous !

(*) Enquête d’observation des équipements de visibilité, d’éclairages et casques des cyclistes urbains circulant de nuit réalisée à Paris et dans 10 villes de France par les bénévoles de l’association Prévention Routière. Près de 3300 observations de janvier à mars 2018.

Laisser passer les piétons

Un conducteur qui ne cèderait pas le passage à un piéton manifestant son intention de traverser la chaussée ou qui est engagé dans sa traversée risque un retrait de 6 points à son permis de conduire. La constatation de l’infraction peut s’effectuer par vidéo-verbalisation. C’est un décret du 17 septembre dernier qui prévoit cette sanction, destinée à renforcer la protection des usagers vulnérables que sont les piétons et qui correspond aux décisions du Comité interministériel de la sécurité routière pu CISR du 9 janvier dernier.
Le principe de prudence que les automobilistes doivent aux usagers les plus vulnérables, notamment aux piétons, avait été “acté” dans le Code de la route il y a 10 ans, par un décret du 30 juillet 2008.
Deux ans plus tard, un décret du 12 novembre 2010 “enfonce le clou”, en obligeant tout conducteur à céder le passage à un piéton qui manifeste son intention de traverser ou est engagé dans la traversée d’une chaussée. Et en sanctionnant tout manquement d’un retrait de 4 points. Aujourd’hui, il en coûte donc deux de plus… soit la moitié du capital initial d’un automobiliste sorti de la période probatoire !