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La France dans la moyenne européenne

Pour pouvoir comparer la mortalité entre différents pays, il faut s’entendre sur une « unité de mesure » commune. Dans l’Union européenne, la comparaison se fait sur la base du nombre de personnes tuées dans la circulation routière par million d’habitants.
En 2018, 25 100 personnes ont trouvé la mort sur les routes des 28 États de l’Union européenne, soit à peine moins que l’année précédente (-1%). Il s’agit là des premiers résultats communiqués par la Commission européenne. Et la moyenne s’établit à 49 décès sur la route par million d’habitants.

La France, avec un taux de 48, se situe un peu au-dessus de cette moyenne. Il y a pire : la Roumanie est en queue de classement, avec 96 personnes tuées sur la route par million d’habitants, et une quinzaine d’autres pays se situent aussi sous la moyenne. Mais il y a mieux aussi ! Plusieurs pays du Nord de l’Europe ont les meilleurs résultats. Le quatuor de tête est composé de la Suède (32), l’Irlande (31), du Danemark (30) et surtout du Royaume-Uni qui, avec 28 personnes tuées par millions d’habitants (*), se classe premier.

Ces résultats sont insuffisants, au regard de l’objectif qui avait été fixé à l’horizon 2020. Pas question de baisser les bras. La Commission européenne a élaboré, à nouveau, un plan stratégique pour la prochaine décennie 2021-2030. Des mesures concrètes pour améliorer la sécurité des véhicules viennent d’être adoptées par le Parlement européen. De nouvelles technologies seront installées sur les véhicules neufs dès 2022 : assistance intelligente de vitesse, freinage d’urgence, avertisseur de somnolence … Ou encore les poids lourds et et les bus seront équipés de dispositifs réduisant les angles morts, pour mieux protéger les piétons et les cyclistes. Et la Commission européenne se préoccupe aussi des infrastructures, « une cartographie des risques sera effectuée pour toutes les autoroutes et les routes principales, et les usagers vulnérables de la route devront être systématiquement pris en compte dans l’ensemble des évaluations, audits et inspections de sécurité. »
Objectif : réduire de moitié le nombre de personnes tuées et gravement blessées entre 2020 et 2030 dans l’UE. Et même, pour Violeta Bulc, commissaire européenne des Transports, tendre vers la «Vision zéro» : zéro décès sur les routes d’ici 2050».

(*) à confirmer lors des résultats définitifs.

Soit conduire, soit téléphoner, jamais les deux

Parce que l’on risque de perdre 3 points sur son permis de conduire ? Pas seulement. « Sur la route, le téléphone peut tuer », rappelle la Délégation interministérielle à la sécurité routière (DSR) à l’ensemble des conducteurs dans sa dernière campagne. Pas question d’insister uniquement sur les statistiques, par exemple celles démontrant que téléphoner en conduisant est responsable d’1 accident corporel sur 10 et multiplie par 3 le risque d’accident. Pas question non plus de délivrer seulement une explication minutieuse sur le risque, celle fondée sur le fait que le conducteur concentré sur sa conversation téléphonique perd jusqu’à 50% des informations dont il a besoin…

Avec des images fortes, reflets de la réalité, et des formules puissantes, la campagne table sur l’efficacité. « Vous direz à ses enfants que vous deviez vraiment répondre à ce sms », peut-on lire sur l’une des affiches de la campagne montrant une cycliste gisant sur le sol … Et les deux autres messages sont à l’avenant. Vous les découvrirez au bord des routes et des rues. Vous pouvez aussi les visualiser sur le site de la DSR. Et une série de messages radio sont aussi déclinés.

L’objectif de cette campagne, c’est de faire prendre conscience aux conducteurs de « la futilité de l’usage irrépressible du téléphone au volant, au regard du risque encouru ». Lire un message au volant par exemple, en quittant – nécessairement – la route des yeux, ça prend 5 secondes. C’est tout ? A 50 km/h, c’est le temps qu’il faut à la voiture pour parcourir 70 mètres. Juste le temps de ne pas pouvoir éviter un cycliste ou un piéton…

Trop de morts sur les routes

L’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (Onisr) a comptabilisé 253 décès sur les routes de la France métropolitaine en février dernier. Ce sont 37 personnes tuées de plus qu’en février 2018. Ce qui représente une augmentation de 17,1%… Une hausse qui intervient après les résultats – déjà pas très bons – du mois de janvier 2019 qui enregistrait plus de 4% de personnes tuées par rapport à janvier de l’année précédente.
Mauvais départ pour 2019. D’autant que les autres indicateurs, eux aussi, sont à la hausse. Le nombre des accidents corporels augmente (fortement) de 22,3 % : on en compte 4 091 en février dernier contre 3 345 le même mois de l’année précédente. Le nombre des personnes blessées augmente aussi : elles étaient 5 021 en février 2019, soit 889 de plus qu’en février 2018, ce qui représente une hausse de 21,5%.
Parmi les catégories de la population, ce sont chez les jeunes de 18 à 24 ans et les séniors de 65 ans et plus que la mortalité s’avère particulièrement importante. Quant aux catégories d’usagers, les piétons et les cyclistes, sont les plus touchés.
Pour l’Onisr, “l’effet de la forte dégradation des radars fixes s’amplifie et se traduit par un relâchement des comportements sur l’ensemble des réseaux.

Quel permis pour quel pays ?

Le site d’information administrative fournit une multitude de renseignements pratiques, notamment sur le permis de conduire. Et depuis peu, il propose un service personnalisé concernant la conduite à l’étranger.

Sur le formulaire interactif, il vous suffit d’indiquer :
le pays dans lequel vous avez obtenu votre permis : France, avec la double distinction (métropole/Dom ou Com/Nouvelle-Calédonie) ; Europe (Convention de Vienne ou non ), autre pays étranger ;
le pays dans lequel vous souhaitez conduire, en Europe ou ailleurs
– selon les cas, votre lieu de résidence : en France, à l’étranger depuis peu, depuis plus de 6 mois ou pour un séjour temporaire (études, mission…).
Et vous obtenez la réponse sur-le-champ, avec une courte explication.

Selon votre situation, vous savez s’il vous faut un permis international, valable combien de temps, comment et où l’obtenir ; ou bien si, plus long et plus compliqué, vous devez procéder à un échange de permis… Ou si vous continuez comme actuellement, sans autre formalité.

Pratique ! Pour vos prochaines vacances, pour préparer vos futures missions professionnelles ou si vous envisagez de changer de pays, fini le casse-tête de la recherche d’informations… En quelques clics, que vous ayez obtenu votre permis à Grenoble ou à Wallis-et-Futuna, que vous souhaitiez faire du tourisme en Suisse, au Bénin ou à Taïwan ou que vous décidiez de vous installer en Estonie, vous saurez si votre permis de conduire vous suffit (ou non) !

A noter : il s’agit d’un site d’informations. PAS d’un accès à l’agence nationale des titres sécurisés. Par conséquent, ni votre nom ni votre catégorie de permis ne vous est demandé.

Pour accéder à ce service personnalisé du site Service public

Aptitude à la conduite, un contrôle médical de meilleure qualité

Quand un conducteur perd le “droit de conduire”, parce que son permis a été annulé ou invalidé (par perte de tous les points) ou dans le cas d’une suspension d’au moins 6 mois, il lui faut passer un examen psychotechnique prescrit par un médecin agréé. Du moins s’il veut, soit récupérer son permis à la fin du délai de suspension, soit repasser les épreuves (théoriques et techniques) de l’examen dans le cas où il souhaite reprendre le volant.

Cet examen psychotechnique, dont les modalités sont détaillées par un arrêté, est réalisé par un (une) psychologue qui, à partir d’un entretien individuel et d’une série de tests psychotechniques, se prononce sur l’aptitude à la conduite de la personne “examinée”. L’arrêté du 18 janvier 2019 (paru au JO du 27 février) est venu tout récemment “fixer le cadre et les modalités de la formation des psychologues chargés de l’évaluation psychotechnique des conducteurs et des candidats au permis de conduire et les obligations des organismes de formation de ces psychologues”. Des professionnels de santé qui ont un délai de 2 ans pour se former.

Parmi les thématiques abordées au cours de la formation, initiale et continue (tous les 5 ans) : les principales données de l’accidentalité routière et les aspects psychologiques et comportementaux en matière de sécurité routière.

Comment ne pas se trouver confronté à des psychologues nouvellement formés ? En conservant son permis de conduire, sans perdre la totalité de ses points et sans cumuler d’infraction grave…

La Sécurité routière fait campagne

Entre chien et loup, un long ruban d’asphalte se déploie et le paysage défile, au gré des souvenirs divulgués par une voix off masculine. Il s’agit de la récente campagne de la Sécurité routière, conçue autour du film “La route de ma vie”. Celle que l’on connaît par cœur parce que l’on y circule très régulièrement depuis l’enfance. Une route sur laquelle on se sent en confiance. Pourtant, ces routes que l’on connaît bien sont aussi celles sur lesquelles des accidents se produisent. Au point de rassembler, chaque année, 1 900 personnes tuées.
Le film est visible sur le site www.securite-routiere.gouv.fr et dans les salles de cinéma, C’est en le visualisant jusqu’au bout (1 mn 30) que l’on parvient à assembler tous les éléments de “l’intrigue”. Le dénouement est pire que ce que l’on imaginait…

Une aide financière pour le permis des apprentis

Depuis le début de l’année, les apprentis peuvent bénéficier d’une aide financière pour leur permis de conduire, de catégorie B (voiture). A condition d’être majeurs, titulaires d’un contrat d’apprentissage et avoir commencé la préparation de l’examen. Le montant de cette aide octroyée par l’État est fixé à 500 €, quel que soit le montant des frais engagés pour la formation au permis. Elle peut se cumuler à d’autres aides perçues par l’apprenti, aux prestations sociales par exemple. Bien sûr, elle ne peut être attribuée qu’une seule fois.

Comment l’obtenir ? L’apprenti doit remettre à son CFA (Centre de formation d’apprentis) un dossier composé de sa demande, la copie d’un papier d’identité et la copie du devis ou d’une facture récents (moins de 12 mois) de l’auto-école. Selon les cas, le CFA verse le montant de l’aide directement à l’apprenti ou à l’auto-école.
C’est le décret n° 2019-1 du 3 janvier 2019 (paru au JO du lendemain) qui définit les modalités d’attribution de cette aide financière pour les apprentis, annoncée dans le cadre de la loi du 5 septembre 2018 sur l’avenir professionnel.

Un petit coup de pouce bienvenu pour faciliter la mobilité des jeunes en apprentissage, amenés à se déplacer entre leur centre de formation, leur lieu de travail et leur domicile ! Reste, une fois le permis en poche, à ne pas perdre le capital de 6 points de son tout nouveau permis probatoire…

Histovec, l’historique des véhicules d’occasion

Tous ceux qui souhaitent acheter un véhicule d’occasion devraient accueillir avec satisfaction la nouvelle plateforme Histovec. Gratuite, elle est conçue et mise en œuvre par le ministère de l’Intérieur pour permettre aux futurs acheteurs de rassembler des informations fiables sur l’historique du véhicule qu’ils convoitent. Pas seulement les voitures. Tous les véhicules immatriculés sont concernés : deux-roues, utilitaires, poids lourds…

Comment accéder à la plateforme Histovec ?

  1. Le vendeur d’un véhicule d’occasion se connecte grâce au numéro d’immatriculation du véhicule, à ses données nominatives et à des informations figurant sur la carte grise.
  2. Il choisit ensuite de partager avec les acheteurs potentiels, via le site, la date de première mise en circulation, les changements successifs de propriétaire, les caractéristiques techniques (marque, couleur, cylindrée, puissance CV, critère de pollution…), la situation administrative (gage, opposition, vol) ainsi que les sinistres ayant donné lieu à une procédure VRC ( véhicule à réparation contrôlée par un expert en automobile).
    Il est prévu d’ajouter, dans le courant du 1er trimestre 2019, des informations issues du contrôle technique.

Autre avantage : le certificat de situation administrative ou « certificat de non-gage », document que le vendeur doit obligatoirement fournir à son acheteur, est accessible sur Histovec.
Seul bémol : les plus anciennes immatriculations antérieures à l’instauration du SIV (système d’immatriculation des véhicules) le 15 avril 2009 risquent de ne pas être prises en compte par Histovec. La recherche devrait ainsi aboutir à une page blanche.
Le ministère de l’Intérieur annonce “qu’un numéro spécial d’appel destiné aux propriétaires de ces véhicules sera mis en place prochainement.”

Histovec est le projet lauréat d’un “hackaton” organisé il y a 2 ans par le ministère de l’Intérieur pour développer la lutte contre la fraude. Le contexte ? Selon une étude de la DGCCRF (*), la moitié des ventes de véhicules d’occasion comporteraient des fraudes mineures ou graves. Sa création avait été annoncée lors du Comité interministériel de la sécurité routière (CISR) du 9 janvier 2018 qui en a fait sa mesure n°16.

(*) Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes.

En Espagne, la vitesse baisse

A la fin du mois, la limitation de vitesse sera abaissée à 90 km/h sur les portions de routes secondaires jusqu’alors limitées à 100 km/h. Cette mesure a été approuvée par le Conseil des ministres le 28 décembre dernier et a fait l’objet d’une publication officielle le lendemain. Pour accompagner cette nouveauté, la DGT (Dirección General de Tráfico) lance une campagne destinée à rappeler aux usagers les risques de la vitesse.

90 km/h en Espagne
Quatre vidéos sont diffusées sous le mot-dièse #MejorMásDespacio (*) sur les réseaux sociaux pendant tout le mois de janvier. La première des vidéos rappelle par exemple que la vitesse peut faire perdre le contrôle de son véhicule, engendrant embardées, sorties de route, tête-à-queue… Et c’est encore la vitesse qui est à l’origine de 1 000 morts chaque année. Nul besoin de maîtriser l’espagnol pour suivre ! La vidéo, un dessin animé sans paroles, est très explicite.

En décidant d’abaisser la vitesse à 90 km/h, l’Espagne rejoint ainsi une majorité des États de l’Union européenne. Hormis la Suède qui est allé encore plus loin, ayant fixé la limitation de vitesse sur ses routes à 70 km/h. La Suède est aussi le pays qui enregistre le taux de mortalité sur la route le plus faible de toute l’Union européenne, soit 25 décès par million d’habitants (en 2017) alors que la moyenne européenne se situe 49 décès par million d’habitants. La France, pour sa part, se classant un peu au-dessus de la moyenne européenne, avec 53 décès par million d’habitants.

Si vous devez circuler en Espagne, ne risquez pas d’être sanctionné… Même si les conducteurs étrangers ne perdent pas de points à leur permis de conduire, les autres sanctions s’appliquent (paiement immédiat de l’amende, éventuelle immobilisation du véhicule…)

(*) C’est mieux lentement

Permis probatoire et conducteur responsable

Obtenir son permis de conduire, ce n’est pas seulement la perspective – réjouissante – de devenir autonome dans ses déplacements. C’est aussi une responsabilité. Celle de “conduire de façon responsable en respectant les autres usagers de la route et en protégeant les plus vulnérables”. Depuis le début du mois, cet engagement est désormais demandé aux conducteurs novices. Avant de récupérer leur certificat d’examen du permis de conduire (CEPC), en cas de résultat favorable, ils doivent visionner une petite vidéo, lire 6 conseils élémentaires de prudence (ni alcool ni téléphone au volant, s’attacher…) puis signer la Charte du conducteur responsable.

Une petit piqûre de rappel, une fois les épreuves passées et réussies, qui a pour objectif de “faire prendre conscience aux conducteurs novices de l’ampleur des responsabilités qu’ils vont devoir assumer en se déplaçant sur les routes”, explique la Sécurité Routière.

Il s’agit là de l’une des mesures décidées par le CISR (Comité interministériel de la sécurité routière) du 9 janvier 2018 pour limiter l’insécurité routière chez les jeunes de 18 à 25 ans, les accidents de la route demeurant le première cause de mortalité dans cette tranche d’âge.
Encourager le civisme et les bons comportements, réduire les risques, et par conséquent endiguer les retraits de points au permis de conduire, la charte du conducteur responsable se présente sous les meilleurs auspices…